Le concept du slow travel consiste à savourer pleinement chaque moment du voyage, en transformant le trajet en une aventure aussi enrichissante que la destination elle-même.
Cependant, voyager hors des sentiers battus, que ce soit à pied ou à vélo, peut s’avérer être un défi de taille pour les personnes en fauteuil roulant.
Voici nos trois conseils essentiels pour planifier votre voyage en toute tranquillité.
Hébergements : la clé de la tranquillité
Transformer le voyage en une aventure magique, c’est merveilleux ! Toutefois, cela peut aussi signifier affronter des imprévus et des obstacles, nécessitant une bonne dose d’énergie.
C’est pourquoi il est essentiel de recharger vos batteries complètement chaque soir. Contrairement aux voyageurs marchants qui peuvent improviser en trouvant un hébergement de dernière minute ou en plantant une tente, cette approche est moins accessible en fauteuil roulant.
Réserver vos hébergements à l’avance est donc une étape fondamentale pour voyager sereinement. Cela vous déchargera mentalement et vous assurera un contact en cas de problème, offrant ainsi des solutions potentielles en cas de besoin d’assistance pour terminer votre étape. En résumé : une démarche reposante !
Équipement : un allié de choix
Le choix de votre équipement revêt une importance cruciale lors de votre voyage. Il peut être un atout majeur ou, au contraire, un fardeau.
Prenez le temps de sélectionner soigneusement votre équipement en fonction de votre itinéraire et de vos objectifs. Optez pour un vélo couché, une troisième roue, électrique ou non, en fonction de vos préférences.
N’oubliez pas que le voyage ne se résume pas uniquement au déplacement, il implique également des pauses (toilettes, repas, visites touristiques), il est donc essentiel de rester aussi mobile que possible.
Anticipez vos besoins en matière de transport de votre fauteuil roulant et de vos bagages, le nombre de transferts quotidiens et les possibilités de rangement dans vos hébergements.
À noter : trouver du matériel en location en France peut s’avérer compliqué à ce stade (deux options connues sont Locapino pour un tandem adapté et un service émergent de location de matériel chez Toolib).
Pour maîtriser les coûts, envisagez également l’achat de matériel d’occasion (notamment sur des groupes Facebook comme Occasion handisport France) ou explorez des solutions de mobilité alternatives telles que la trottinette OMNI (selon le type de terrain rencontré).
Terrain : anticiper pour se projeter
En France, les voies vertes et les pistes cyclables constituent un choix idéal pour une aventure en fauteuil roulant. Ces itinéraires offrent l’avantage d’une excellente maintenance, souvent revêtus ou en dur, et sont généralement fréquentés, garantissant ainsi la disponibilité d’hébergements et la présence de passants prêts à vous venir en aide en cas de besoin.
Le seul inconvénient peut être la présence de barrières destinées à empêcher les véhicules de circuler, ce qui peut être gênant en handbike.
Pour mieux planifier votre parcours, utilisez l’option “trajet à vélo” de Google pour avoir une idée du dénivelé (gratuit, bien que pas toujours 100% précis) et consultez Google Street View pour explorer virtuellement votre itinéraire à venir, en identifiant ainsi les principaux obstacles à anticiper pour être parfaitement préparé !
Sortir des sentiers battus et des routes principales, prendre les chemins de traverse pour s’autoriser une pause à l’ombre des arbres, au détour d’un virage. Prendre son temps. Croiser sur son chemin des lieux et des personnes que l’on aurait manqués, en cherchant à passer rapidement du point A au point B. Se laisser happer par l’instant, et profiter de chaque minute.
Le slow travel, c’est tout ça et bien plus encore ! Alors n’hésitez plus : ça vaut bien un peu d’organisation !